À l’heure où les preuves de matérialité d’une production graphique s’amenuisent avec l’utilisation massive par les designers graphiques des réseaux sociaux et leurs flux décontextualisants, peut-on (doit-on ?) encore différencier une prise de vue studio d’un mock-up, une « image source » (extraite directement d’un logiciel) d’une photographie frontale d’un document ?
Dès lors que la porosité est permise, le numérique peut-il s’immiscer dans les interstices d’un document imprimé (et inversement) ? Une affiche peut-elle devenir responsive ?
Un site Internet a-t-il une texture ? Par essence, un document imprimé est-il figé et un document numérique en mouvement ?
Du point de trame au pixel, de l’écran au papier, les étudiants de deuxième année du DSAA Design Graphique de l’ESAAT Roubaix ont interrogés, du 29 janvier au 2 février 2018, les espaces d’interfaces homme-document, machine-document, homme-machine pour répondre à cette question : Mais alors, de quelles matières sont faites les images ?
Vous pouvez voir d’autres images ici (#wslmdi) et là.
En février dernier, Nicolas animait un double-workshop, en deux sessions de 4h espacées d’une semaine, aux lycées Auguste Perret et Charles Baudelaire d’Évry avec les classes de Seconde Menuisier et 3e Prépa-pro. Ces ateliers n’auraient pas eu lieu sans l’aide de SIANA – plus particulièrement d’Hervé Pérard et Auriane Pichon – et la coordination d’Arcadi par l’intermédiaire de Pauline Claude !
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Il s’agissait, avec les Secondes Menuisiers, d’expérimenter le dessin de caractère typographique à l’aide de leurs outils de prédilection en se libérant des contraintes techniques inhérentes au métier de menuisier. Une manière de s’extraire de leur habitudes, d’élargir leur champ d’action et de s’éloigner d’une obligation de résultat, d’une forme d’efficacité du geste.
Merci à Marine Poirson pour les photographies et à l’ensemble de l’équipe pour le chaleureux accueil (Armelle Chéenne, Michel Cardoso et Marine Poirson).
Les 3e Prépa-pro du Lycée Baudelaire ont, quant à eux, travaillé la mise en page d’une affiche d’exposition collective autour de collages surréalistes réalisés en amont avec leur professeur d’Arts Appliqués, Teresa Rodriguez.
Il s’agissait donc, en un temps record (4h !), d’aborder les notions de composition d’une affiche avec des moyens réduits (photocopies, papiers colorés, travail à la main et quelques caractères typographiques imprimés pour l’occasion).
L’industrie nucléaire, dépassée par la gestion de ses propres déchets, cherche à enfouir les résidus plus toxiques dont la période de décroissance radioactive pourrait se prolonger pendant des milliers d’années et peut-être au-delà des activités humaines terrestres. À Bure (Meuse), la construction d’un site souterrain consacré au stockage des déchets nucléaires pour les 100 000 prochaines années inquiète. Au delà du débat politique, philosophique (voire théologique) suscité par un tel projet, comment s’assurer que les archéologues du futur n’y pénétreront jamais ? Inventer des signes indiquant que c’est un endroit dangereux, dont il faut à tout prix rester éloigné ? Mais comment s’assurer qu’ils seront compris par les générations futures ?
Architectures, signalétiques, systèmes graphiques, codes, récits mythologiques (par le biais d’objets éditoriaux, typographiques, volumiques ou numériques) sont autant de moyens que les étudiants de deuxième année du DSAA Design Graphique de l’ESAAT Roubaix ont mis en œuvre autour de la thématique de cet atelier d’une semaine.
Ils ont, tour à tour, adopté la posture du designer d’aujourd’hui ou de l’archéologue de demain. Certains étudiants en ont profité pour décaler la problématique vers le militantisme contemporain ou l’imaginaire post-apocalyptique.
À l’issue de ces cinq jours d’expérimentations, voici quelques images de leurs recherches plastiques et graphiques.
Merci à Lauriane Bernard pour les photographies !
Plus d’images sont disponibles ici et là.
Du 23 au 26 janvier 2016, les étudiants de DSAA 2 de l’École Supérieure Arts Appliqués et Textile de Roubaix se sont réappropriés les vocabulaires (graphiques) du sport autour d’expérience plastiques, parfois ludiques.
Il s’agissait de détourner lignes, formes, couleurs, terrains, mobiliers, codes vestimentaires ou règles du jeu de leurs desseins premiers et d’inventer de nouveaux objets éditoriaux, typographiques, en volume ou multimédias.
Retour en (quelques) images sur le workshop mené conjointement par Nicolas et Studio Corpus du 17 au 20 novembre 2014 à l’École Supérieure Arts Appliqués et Textile de Roubaix.
Les étudiants de DSAA 1 ont réinterprété du contenu prélevé arbitrairement dans des quotidiens nationaux donnant lieu à des expérimentations graphiques et plastiques.
Superpositions, jeux de découpes, changement d’échelle etc.