La matière des images

Aela Lebreton

À l’heure où les preuves de matérialité d’une production graphique s’amenuisent avec l’utilisation massive par les designers graphiques des réseaux sociaux et leurs flux décontextualisants, peut-on (doit-on ?) encore différencier une prise de vue studio d’un mock-up, une « image source » (extraite directement d’un logiciel) d’une photographie frontale d’un document ?

Dès lors que la porosité est permise, le numérique peut-il s’immiscer dans les interstices d’un document imprimé (et inversement) ? Une affiche peut-elle devenir responsive ?
Un site Internet a-t-il une texture ? Par essence, un document imprimé est-il figé et un document numérique en mouvement ?

Du point de trame au pixel, de l’écran au papier, les étudiants de deuxième année du DSAA Design Graphique de l’ESAAT Roubaix ont interrogés, du 29 janvier au 2 février 2018,  les espaces d’interfaces homme-document, machine-document, homme-machine pour répondre à cette question : Mais alors, de quelles matières sont faites les images ?

Vous pouvez voir d’autres images ici (#wslmdi) et .

Sébastien Grenesche

Thomas Schrobiltgen

Caroline Jaecki & Solène Brochard

Jade Zérouali & Camille Baouche

Double-Workshop à Évry

En février dernier, Nicolas animait un double-workshop, en deux sessions de 4h espacées d’une semaine, aux lycées Auguste Perret et Charles Baudelaire d’Évry avec les classes de Seconde Menuisier et 3e Prépa-pro. Ces ateliers n’auraient pas eu lieu sans l’aide de SIANA – plus particulièrement d’Hervé Pérard et Auriane Pichon – et la coordination d’Arcadi par l’intermédiaire de Pauline Claude !

Il s’agissait, avec les Secondes Menuisiers, d’expérimenter le dessin de caractère typographique à l’aide de leurs outils de prédilection en se libérant des contraintes techniques inhérentes au métier de menuisier. Une manière de s’extraire de leur habitudes, d’élargir leur champ d’action et de s’éloigner d’une obligation de résultat, d’une forme d’efficacité du geste.

Merci à Marine Poirson pour les photographies et à l’ensemble de l’équipe pour le chaleureux accueil (Armelle Chéenne, Michel Cardoso et Marine Poirson).

Les 3e Prépa-pro du Lycée Baudelaire ont, quant à eux, travaillé la mise en page d’une affiche d’exposition collective autour de collages surréalistes réalisés en amont avec leur professeur d’Arts Appliqués, Teresa Rodriguez.

Il s’agissait donc, en un temps record (4h !), d’aborder les notions de composition d’une affiche avec des moyens réduits (photocopies, papiers colorés, travail à la main et quelques caractères typographiques imprimés pour l’occasion).

L’archéologue du futur

L'archéologue du futur — Claire Belfort et Cloé Teneur

Claire Belfort et Cloé Teneur

L’industrie nucléaire, dépassée par la gestion de ses propres déchets, cherche à enfouir les résidus plus toxiques dont la période de décroissance radioactive pourrait se prolonger pendant des milliers d’années et peut-être au-delà des activités humaines terrestres. À Bure (Meuse), la construction d’un site souterrain consacré au stockage des déchets nucléaires pour les 100 000 prochaines années inquiète. Au delà du débat politique, philosophique (voire théologique) suscité par un tel projet, comment s’assurer que les archéologues du futur n’y pénétreront jamais ? Inventer des signes indiquant que c’est un endroit dangereux, dont il faut à tout prix rester éloigné ? Mais comment s’assurer qu’ils seront compris par les générations futures ?

Architectures, signalétiques, systèmes graphiques, codes, récits mythologiques (par le biais d’objets éditoriaux, typographiques, volumiques ou numériques) sont autant de moyens que les étudiants de deuxième année du DSAA Design Graphique de l’ESAAT Roubaix ont mis en œuvre autour de la thématique de cet atelier d’une semaine.

Ils ont, tour à tour, adopté la posture du designer d’aujourd’hui ou de l’archéologue de demain. Certains étudiants en ont profité pour décaler la problématique vers le militantisme contemporain ou l’imaginaire post-apocalyptique.

À l’issue de ces cinq jours d’expérimentations, voici quelques images de leurs recherches plastiques et graphiques.

Merci à Lauriane Bernard pour les photographies !
Plus d’images sont disponibles ici et .

L'archéologue du futur — Samuel Gadenne

Samuel Gadenne

L'archéologue du futur — Jeanne Rhodes

Jeanne Rhodes

L'archéologue du futur — Tiphaine Presselin

Tiphaine Presselin

L'archéologue du futur — Lauriane Bernard

Lauriane Bernard

L'archéologue du futur — Jeanne Le Ruz et Marina Salanon

Jeanne Le Ruz et Marina Salanon

L'archéologue du futur — Ombeline Brard et Marion Leroux

Ombeline Brard et Marion Leroux

Playground, redéfinir le terrain de jeu

Playground

Louise Peron et Marie Lei

Du 23 au 26 janvier 2016, les étudiants de DSAA 2 de l’École Supérieure Arts Appliqués et Textile de Roubaix se sont réappropriés les vocabulaires (graphiques) du sport autour d’expérience plastiques, parfois ludiques.

Il s’agissait de détourner lignes, formes, couleurs, terrains, mobiliers, codes vestimentaires ou règles du jeu de leurs desseins premiers et d’inventer de nouveaux objets éditoriaux, typographiques, en volume ou multimédias.

Voici quelques images de leurs expérimentations.

Playground

Alwine Morel

Playground

Louis Nebinger

Playground

Noémie Pascal-Terras et Tifaine Sauvat

Chemin de Faire

Chemin de Faire

Retour en (quelques) images sur le workshop mené conjointement par Nicolas et Studio Corpus du 17 au 20 novembre 2014 à l’École Supérieure Arts Appliqués et Textile de Roubaix.

Les étudiants de DSAA 1 ont réinterprété du contenu prélevé arbitrairement dans des quotidiens nationaux donnant lieu à des expérimentations graphiques et plastiques.

Superpositions, jeux de découpes, changement d’échelle etc.

Chemin de FaireChemin de FaireChemin de Faire